Télétravail : secteur public vs. privé, du pareil au même ?
Dans le cadre de la 7e édition de son baromètre sur les évolutions des modes et espaces de travail, Parella produit un nouveau focus, cette fois sur le secteur public. Selon les données collectées par l’institut CSA Research, les pratiques et attentes des salariés vis-à-vis du workplace sont très similaires entre les sphères publiques et privées.
Etabli par Parella, conseil en immobilier d’entreprise, et confié à l’institut CSA Research, le baromètre sur les évolutions des modes et espaces de travail est une enquête menée au niveau national auprès d’un panel représentatif de 300 dirigeants et 500 salariés d’entreprises de plus de 50 personnes.
Depuis la publication de la 7e et dernière édition en date de l’étude, Parella propose des gros plans sur des segments définis, à l’image de celui sur les attentes des femmes en matière d’environnement de travail. Parmi les 500 salariés interrogés, on compte 165 agents de la fonction publique, sur lesquels le conseil propose un nouveau focus dédié.
Un accès légèrement moindre dans la fonction publique
Trois ans après la crise sanitaire, 44 % des agents ont accès au télétravail, contre 55 % des salariés en France. Ainsi, dans la fonction publique, le nombre de jours autorisés est un peu plus faible comparée à la moyenne nationale. Et même quand les agents sont dans une entité qui autorise le télétravail, ils sont personnellement moins nombreux que la moyenne à y avoir accès : 65 % contre 78 % au niveau national.
Pourtant le télétravail semble avoir conquis les agents. Parmi ceux qui y ont accès, trois profils se dessinent : ceux qui y ont recours au maximum de ce qui est autorisé (ils sont majoritaires à 45 %), ceux qui à l’inverse viennent au bureau tous les jours sauf exception (22 %) et enfin ceux qui profitent de la flexibilité qui leur est offerte (33 %)
Dans la majorité des cas, le nombre de jours de télétravail autorisés et les modalités de télétravail n’ont pas évolué depuis la crise sanitaire. Dans les entreprises où les choses ont changé, le nombre de jours accordés a augmenté pour 29 % des agents et les modalités se sont plutôt assouplies pour 28 % d’entre eux.
Flex office, le désamour ?
D’après les données recueillies par CSA Research, les agents ont toujours plaisir à venir au bureau. Si, comme l’an dernier, ils y viennent pour voir leurs collègues (lien social, 72 %), cette année, ils y viennent aussi pour travailler plus efficacement (57 %). Quand on les interroge sur l’enjeu prioritaire dans la mise en place du travail hybride, les agents répondent majoritairement les outils (43 %), exprimant ainsi leur besoin opérationnel et fonctionnel au quotidien. C’est légèrement plus que sur l’ensemble des salariés français sondés (40 %), mais cette préoccupation semble bien s’imposer dans l’ensemble des métiers tertiaires.
Faisant souvent partie de l’équation du travail hybride, le flex office est, quant à lui, en léger recul par rapport à l’an dernier. Il concerne 15 % des agents, soit 7 points de moins qu’en 2022, qui l’apprécient également moins que l’an dernier. Ils sont ainsi 61 % à trouver que c’est une bonne chose alors qu’ils étaient 78 %. Si pour l’ensemble des salariés français, le fait qu’il favorise les rencontres devient son premier avantage perçu (36 %, en hausse de 11 points), ce n’est pas le cas chez les agents. Ces derniers apprécient surtout la liberté qu’il leur apporte et le fait de pouvoir choisir leur place.
L’espace de travail comme vecteur d’attractivité, de bien-être et de performance
L’espace de travail reste un puissant levier d’attraction et de rétention des agents. Parella souligne tout de même un léger recul sur la proportion qui le considère comme critère important ou décisif quand ils décident de rejoindre une entreprise. Celle-ci passe de 68 % à 63 %. À l’inverse, son rôle se renforce concernant l’envie de rester dans leur entreprise. Cette fois la proportion passe de 69 % à 78 %, rejoignant ainsi la moyenne nationale.
En outre, le rôle de l’aménagement des espaces de travail sur le bien-être des agents se confirme à 90 % cette année. Le ressenti de son impact sur leur performance progresse même de façon notable, à 84 %, en hausse de 6 points. Il en est de même sur l’image de l’entreprise, pour 81 % des salariés, en progression de 7 points.
Néanmoins, sur ce que les espaces de travail doivent incarner à travers leurs aménagements, on peut noter une moindre sensibilité des agents de la fonction publique par rapport à la moyenne des salariés. Ils sont ainsi 23 % (contre 17 % des salariés) à déclarer que le design des locaux ne doit rien refléter de particulier.
Avec une année supplémentaire de recul sur le travail hybride, les attentes des agents sur leurs espaces de travail restent fortes. La localisation reste le critère prioritaire pour 51 % des agents. Cependant, la surface disponible par collaborateur gagne en importance et compte pour 35 % des agents sondés.
Autre aspect important de l’expérience collaborateur attendue : les services proposés aux agents. Si les agents se disent mieux lotis que la moyenne des salariés en restauration (64 % en disposent contre 57 % en national), ce n’est pas le cas sur les autres services. Par exemple, 10 % seulement disposent d’une salle de sieste contre 20 % en national par exemple, une part en recul de 11 points par rapport à 2022.
Il est intéressant d’observer que sur l’ensemble des services évoqués, à part la restauration, parmi les agents qui en disposent, ceux qui n’y ont pas recours sont plus nombreux que ceux qui les utilisent. Tout l’enjeu est donc de bien identifier et de dimensionner les types de prestations vraiment attendues et qui seront utilisées une fois en place. Une problématique que rencontre aussi régulièrement les entreprises privées.
Source : Republik Workplace