La sobriété est devenue un objectif pour 88 % des prestataires du numérique
En passant de 65 % à 88 % en l’espace d’un an seulement, la question de la sobriété est en passe de s’installer durablement parmi les prestataires du numérique. Selon le baromètre réalisé par le cabinet AdVaes, “cette progression marque une volonté claire de s’engager sur ces sujets et de les inscrire dans la stratégie à long terme de l’entreprise.” Résultat : 70% des prestataires analysés ont déjà défini un feuille de route ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ou sont en train de l’élaborer.
Une large majorité d’entre eux (71 %) déclare avoir déjà procédé à une évaluation du bilan carbone de leurs activités. En revanche, ils sont un peu moins nombreux (61 %) à avoir évalué leur consommation énergétique.
Des indicateurs d'évolution qui restent dans le rouge
Ces bonnes intentions ne sont cependant pas toujours suivies d’effets. “Sur l’échantillon de prestataires analysés, tous les indicateurs d’évolution sont dans le rouge qu’il s’agisse des émissions de gaz à effet de serre (GES), de la quantité d’énergie consommée, de la consommation d’eau ou encore de la masse de DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) collectés” constatent les auteurs du baromètre.
Entre 2022 et 2023, les émissions de GES liées aux activités des prestataires ont ainsi augmenté de +1,9%, la quantité d’énergie consommée de +14,1%, la consommation d’eau de +4,8% et la masse de DEEE collectés de +14,4%.
Leviers d'atténuation d'impacts
Pour autant, ce baromètre souligne que “les prestataires du numérique semblent s’être attachés à traiter dans un premier temps les domaines pour lesquels les leviers d’atténuation d’impacts sont les plus forts et, quelque part, les plus faciles à activer.” En l’occurrence, il s’agit du prolongement de la durée de vie des équipements IT à travers diverses initiatives (dons, réemploi, recyclage…).
“De même, ils se sont focalisés sur les indicateurs pour lesquels les attentes étaient les plus élevées de la part de leurs parties prenantes et des réglementations, ainsi qu’aux incidences financières positives dans les actions conduites. C’est notamment le cas pour les émissions de GES (bilan carbone) et les consommations énergétiques.”
Source : Archimag.com