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Immobilier tertiaire : 60 à 70 % des émissions carbone pourraient être supprimées d’ici 2030 selon une étude de Schneider Electric

 L’Institut de recherche sur l’environnement de Schneider Electric vient de faire paraître une étude intitulée « Towards Net-Zero Buildings – A quantitative study » ou « Vers les bâtiments Zéro-Net carbone – Une étude quantitative ».

 

Les auteurs expliquent que si les solutions pour diminuer, voire annuler, l’impact carbone des bâtiments sont connues (elles impliquent des mesures d’efficacité énergétique et le déploiement de technologies de chauffage, notamment électrique, décarbonées), ces solutions ont souvent été étudiées isolément. La réalité, nous explique l’étude, est que leurs avantages sont amplifiés lorsqu’elles sont associées. C’est ce que les auteurs appellent, dans cette étude, les « Bâtiments du Futur ».

Ce rapport étudie donc les interconnexions entre ces solutions et évalue le potentiel de décarbonation des « Bâtiments du Futur », l’impact sur les dépenses énergétiques des occupants et leur justification économique (par exemple, retour sur investissement). Les études portent sur six types de bâtiments dans 19 régions et pays, à la fois en rénovation et en neuf, et évaluent la situation aujourd’hui, ainsi que son évolution projetée jusqu’en 2030. Globalement, grâce à cette analyse, l’étude couvre environ les deux tiers des émissions existantes, et plus au fil du temps, en comptabilisant également les constructions nouvelles.

L’étude établit ainsi une segmentation des immeubles en fonction de la logique d’investissement dans les solutions de réduction de l’impact carbone :

• Une logique évidente pour les bâtiments tertiaires aujourd’hui, tant en rénovation qu’en construction neuve (40 % des émissions mondiales des bâtiments). D’ici 2030, les auteurs estiment que 60 à 70 % des émissions carbone pourraient être supprimées dans ce segment, générant des économies d’environ 15 à 50 % sur les dépenses énergétiques annuelles, avec des retours sur investissement inférieurs à 10 ans (en rénovation) et un surcoût pour les constructions neuves inférieur à 4 %.

• Une logique de plus en plus contraignante dans les constructions neuves (tant tertiaires que résidentielles), avec un surcoût qui devrait descendre en dessous de 4-6% d’ici 2030 pour tous types de bâtiments.

• Un portrait plus complexe des rénovations résidentielles qui, malgré une réduction significative de l’impact carbone (60-90 %) et une réduction de moitié des dépenses d’énergie, se traduit par des retours sur investissement qui ne sont pas assez courts pour générer une adoption massive, en particulier pour les personnes à faible revenus. C’est le principal sujet de réflexion pour les décideurs politiques et l’innovation commerciale dans les années à venir. Cependant, lorsque la rénovation intervient lors du transfert de propriété (transaction de vente), l’impact sur le coût d’acquisition reste autour ou en dessous de 6% d’ici 2030 d’après l’étude.

Source : AnewsWorwell