Focus sur le Baromètre des Flottes et de la mobilité 2022
Comme chaque année au printemps, l’Arval Mobility Observatory publie son Baromètre des Flottes et de la Mobilité. L’édition 2022 dresse plusieurs constats : les gestionnaires de parcs sont optimistes, la LLD reste un financement privilégié et la transition énergétique se concrétise sur le terrain.
Le Baromètre des flottes et de la mobilité a été établi par l’Arval Mobility Observatory sur la base d’interviews téléphoniques ou de questionnaires en ligne réalisés entre le 23 novembre 2021 et le 31 janvier 2022 par l’institut Ipsos.
Ce sondage au champ d’action européen a permis d’interroger entre autres 300 entreprises françaises de toutes tailles, de la TPE au grand compte, sur leur organisation vis-à-vis de la gestion de leurs véhicules et de l’intégration des nouvelles mobilités.
Confiance dans l’avenir des flottes
Le bilan révélé il y a quelques jours insiste d’emblée sur le niveau de confiance des décideurs quant à l’avenir de leurs parcs automobiles. « Malgré le contexte difficile, les résultats montrent qu’une très grande majorité des entreprises en France pense que la taille de leurs flottes va rester stable, voire augmenter (92 %) dans les trois ans à venir », souligne l’Arval Mobility Observatory qui précise que cette tendance est comparable à la moyenne européenne.
Sur la question du mode de détention des véhicules professionnels, la Location longue durée (LLD) s’impose comme la formule privilégiée des gérants et/ou responsables de flottes. Ce mode de financement serait considéré comme « le plus résilient dans la conjoncture actuelle aux yeux des entreprises », poursuit l’AMO. « Près d’une sur deux en France (49 %), toutes tailles confondues, déclare vouloir développer la LLD ou y recourir » d’ici à 2025. C’est même « une certitude » pour 34 % d’entre elles.
Accélération de la transition énergétique
Autre certitude, la démarche de transition énergétique est désormais clairement amorcée. « La majorité des entreprises a déjà adopté des énergies alternatives pour les voitures particulières (71 %) », constate l’AMO, qui ajoute que « l’adoption des énergies alternatives repose sur plusieurs leviers, au premier rang desquels, pour les VP comme pour les VUL, figurent l’impact environnemental réduit, la possibilité de rouler dans les zones à faibles émissions et la réduction des dépenses de carburant. »
L’engouement se traduit dans les commandes et porte avant tout sur les technologies hybrides (pour 48 % des sondés) ou hybrides rechargeables (43 %). L’adhésion pour les véhicules 100 % électriques apparaît en revanche un peu plus lente (27 %), un phénomène lié à plusieurs freins : le manque d’infrastructures de recharge, les niveaux d’autonomie kilométriques et le prix d’achat encore élevé de certains modèles zéro émission.
Quoi qu’il en soit, le verdissement progressif des parcs ne fait plus aucun doute. Conséquence, la part des motorisations thermiques dans les flottes françaises pourrait chuter dans les trois ans qui viennent à 30 % sur le segment des voitures particulières et à 46 % sur le canal des utilitaires légers.
Oui aux solutions alternatives, mais comme « complément »
En ce qui concerne les solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle, 7 entreprises sur 10 (9 points de plus que la moyenne européenne) affirment avoir déjà mis en place des outils concrets à destination de leurs collaborateurs. Les grands comptes, aussi bien que les petites et moyennes entreprises (64 %), se disent engagées dans cette démarche.
L’observatoire attire néanmoins l’attention sur le fait que globalement, « ces nouvelles solutions n’ont pas vocation à remplacer les véhicules d’entreprise, mais qu’elles s’inscrivent comme un complément. » Parmi les dirigeants utilisant ou prévoyant d’utiliser au moins une solution de mobilité dans cette optique, 20 % opteraient pour la location moyenne durée, 13 % pour le covoiturage ou l’autopartage et 8 % pour le budget mobilité.
L’AMO explique que « le déploiement des nouvelles mobilités passera par une meilleure connaissance des mesures législatives s’imposant à l’ensemble des entreprises », indiquant par exemple, à l’appui du sondage effectué par l’Ipsos, que « de nombreuses structures ne se sentent pas concernées par (ou ne sont pas au courant de) la loi d’Orientation des Mobilités (LOM). C’est encore plus le cas pour les petites entreprises. »
4 flottes sur 10 optent pour des véhicules connectés
Enfin, sur le sujet des véhicules connectés, le Baromètre révèle que la télématique embarquée est actuellement adoptée par 40 % des flottes, petites ou grandes. La décision serait avant tout motivée par des considérations économiques, notamment par un objectif de réduction des coûts (46 %).
La localisation des véhicules mais aussi la sécurité sont également des arguments mis en avant (36 %) par ceux qui choisissent ces technologiques digitales de captation des données. Pour 4 entreprises sur 10, l’usage des véhicules connectés s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’un plan de prévention du risque routier.
Source: Caradisiac