Dans cet immeuble, le chauffage récupère la chaleur de la façade
La technologie de pompe à chaleur sur boucle d’eau permet d’utiliser les différences de températures au sein d’un même immeuble avec des économies d’énergie à la clé.
Bien isoler les bâtiments et concevoir des machines peu gourmandes en énergie, c’est bien mais récupérer une énergie disponible qui se perd habituellement, c’est encore mieux. Ce principe, c’est celui de l’économie circulaire et il est déjà utilisé par des sociétés innovantes qui récupèrent par exemple la chaleur dégagée par des supercalculateurs informatiques pour chauffer des logements, des bureaux ou des équipements publics (c’est le cas de Qarnot computing) ou en récupérant la chaleur de votre eau de vaisselle ou de douche, comme le propose Biofluides environnement.
De son côté, la société mayennaise France Énergie mise sur la pompe à chaleur sur boucle d’eau. Une technique qui s’appuie sur des tuyaux d’eau «froide» (de 15 à 35°C) qui traversent l’intégralité du bâtiment et permettent de tirer profit des différences de températures entre les parties les plus froides et les plus chaudes d’un même immeuble. Déjà mis en œuvre à grande échelle pour des bureaux, ce système permettrait également d’équiper des logements, notamment au sein d’écoquartier en jouant sur les échanges thermiques entre plusieurs bâtiments.
Fraîcheur ou chaleur à la demande
Au final, la température est ultra-individualisée tenant compte de la localisation de chaque bureau. «C’est une formule simple d’entretien puisqu’il n’y a que des filtres à changer et la performance énergétique de ce genre d’installation a permis de dégager près de 40% d’économies d’énergies sur les 22.000 m² de bureaux que nous avons équipés à la Banque de France, souligne Henri Marraché, directeur général de France Énergie. Dans le cas de cette installation, le surcoût doit être absorbé en 4 ans.»«Pour le moment, nous avons un évident gain en confort par rapport à notre ancien chauffage, admet François Pouchucq. Et avec l’arrivée des beaux jours nous pourrons l’utiliser en mode climatisation, dont nous ne disposions pas auparavant. Il nous restera à surveiller l’augmentation de consommation électrique pour mesurer à quel point nous sommes gagnants.»
Source : Immobilier Le Figaro