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Lætitia Vitaud : «Aujourd’hui, on compte même le nombre d’heures de sommeil ou de sport dont on a besoin pour “être performant”»

Performance et compétitivité ont envahi notre vie. Jusqu’à parfois, nous rendre malade et engendrer une souffrance liée au travail. Dans son essai En finir avec la productivité*, Lætitia Vitaud contre-attaque et nous ouvre des horizons plus humains, plus vertueux.

Madame Figaro. – La productivité, sur laquelle repose notre système économique, est selon vous une notion dépassée. C’est-à-dire ?
Lætitia Vitaud. – Oui, comme le PIB – produit intérieur brut –, la productivité me semble devenue une unité de mesure obsolète. C’est une façon de compter notre économie, qui ignore ou mesure mal une grande partie de ce qui est important : l’amour, le lien à l’autre, le bien-être, le beau, le bien, la spiritualité… En disant cela, j’ai conscience de m’inscrire dans une critique qui dure depuis un demi-siècle. Mais les trois années que nous venons de traverser, de séries noires en scénarios-catastrophes, auxquels s’ajoute désormais la crainte nucléaire, ont fait ressurgir de nombreuses questions liées au travail, à son organisation et à sa définition, avec une intensité accrue.

De nombreux métiers échappent par ailleurs aux critères de la rentabilité.

Oui, notamment ceux qui touchent à l’éducation, la santé, l’environnement, la construction du tissu social…

 

Source : MadameFigaro