Interview de Magali Audibert
Elle est la « Madame innovation» de l'environnement de travail chez Carrefour. Avec un réseau de start-ups considérable et des projets plein la tête, Magali Audibert œuvre pour offrir des services inédits aux collaborateurs. Celle qui a fait ses premiers pas dans l'enseigne de grande distribution en tant que caissière est désormais un maillon clé de la DET. Rencontre.
Parlez-nous de votre parcours…
Cela fait 17 ans que je travaille chez Carrefour. J’ai commencé comme caissière puis j’ai fait de la gestion de plan de formation et j’ai eu envie de changer, d’évo-luer. Un poste m’a intéressée sur la plateforme mobilité interne, et il y a 6ans, j’ai rejoint les services généraux à un poste administratif de gestion de flottes automobiles. Aujourd’hui, j’évolue toujours au sein de la DET mais mon statut et mes missions ont totalement changé : je gère la partie innova-tion et la coordination des sites.
Quelles sont vos missions au sein de la DET ?
Pour la partie innovation, je suis en veille constante sur les forums, les salons et auprès de mon réseau de start-ups. Je dois trouver des pratiques innovantes pour les installer sur nos bâtiments au service du confort de nos collaborateurs. Le volet coordination sites fait écho aux innovations que l’on met en place sur le siège de Massy. Nous dupliquons celles qui fonctionnent sur les autres bâtiments de Carrefour et je gère ces déploiements. J’accompagne également les responsables de sites pour mettre en place les procédures, les services et la communication propre aux règles de vie dans les établissements.
Qu’est-ce qui vous anime dans votre métier ?
J’adore la polyvalence, la vision à 360 degrés du métier. J’ai une fonction transverse qui me permet d’être en lien avec tous les experts de la DET, les prestataires, les start-ups et les nouveaux acteurs.
Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Je consacre une bonne partie de mon temps sur les smart ways of working (SWOW), qui sont portés par la DRH. Avec la crise sanitaire, nous avons dû nous adapter, notamment en matière d’aménagement et de télétravail, mais également proposer des initiatives en faveur du lien social et du bien-être des collaborateurs.
Comment adapter les services à distance ? Quelles démarches mettre en place pour garder le lien, procurer du bien-être aux collaborateurs? …
Autant de questions que j’essaie de résoudre en proposant de nouvelles solutions. C’est notamment dans ce contexte que j’ai eu l’idée d’organiser des webinaires pour les collaborateurs. Il y en a trois par mois avec des thématiques variées (écono-mie circulaire, zéro déchet, initiation à la méditation, les nouveaux régimes alimentaires, etc).
La vision du métier post-Covid ?
On va devoir réfléchir à des modes de travail hybrides, à un réaménagement des espaces, à un accompagnement managérial adapté pour donner envie aux collaborateurs de venir sur site. Lorsqu’on les accueillera à nouveau, il y aura du travail en matière de communication et d’accompagnement. Quant à mon métier, je pense qu’il va être un facilitateur. Ces changements vont découler de la mise en place de solutions pour incarner la transformation. La période est cruciale pour choisir les bonnes innovations.
Source : Workplace Magazine